Si facile et pourtant si efficace, Djomb a explosé ces derniers jours jusqu’à envahir les tops des différentes plateformes, pour finalement occuper la première place des charts. Réactif, Bosh a clippé ce titre et l’a rapidement envoyé afin de le mettre encore plus sur le devant. Les millions de vues s’accumulent, et le single est doré depuis quelques jours.

Sa participation à la série Validé, réalisée par Franck Gastambide, avait déjà fait parler de lui et notamment augmenter son chiffre de vente. Son personnage Karnage était devenu viral de par sa nervosité, toujours sous tension. Mais depuis l’explosion de Djomb, le rappeur originaire de Plaisir dans les Yvelines est invité par tous et connait une véritable mise en lumière. Son album Synkinisi est sorti en mars dernier, et a été réédité en version physique fin mai. En quelques mois, son exposition a complètement changé et Bosh a finalement l’attention et la lumière qu’il mérite.

Bien ou quoi, t’as écouté l’album ou quoi ?

Djomb n’est en aucun cas représentatif de la musique de Bosh. Il le dit lui-même, ce hit « a été de la facilité ». « Lyricalement parlant ce n’est pas une dinguerie, c’est de l’amusement, du délire » reconnait-il. Mais tant-pis, ce titre a son public, il est parfait pour la saison estivale, et met en lumière Synkinisi.

Cover de l’album par Koria

Plutôt éloigné des ambiance clubs, le reste de l’album est un condensé d’émotions et de vécus. Haine et colère, tristesse et mélancolie, tout cela se mélange dans des sons traps, bruts et mélodiques. Dans ces 15 titres ( 5 en plus à la réédition, assez moyenne sans grande surprise), on trouve du bon, du moins bon, mais aussi quelques très bons sons. Cœur noir et Ravitaillé sont à distinguer dans les ambiances sombres de l’album. Solitaire et Dans mon élément dans les titres plus mélodiques. Business, en featuring avec SCH, doit lui aussi être cité.

Un autre titre sort du lot. Très éloigné de l’image que renvoie Bosh, Défilé est une véritable balade. Dans ce titre, « Sheubony » parle de la rue et de ce qu’il s’y passe à travers la métaphore du défilé. La drogue circule, les clients s’enchainent, partent et reviennent, comme les mannequins qui défilent. Le temps est lui aussi dans un défilé permanent, les années passent et les vies se perdent. Les jours se ressemblent, la vente de stupéfiants continue, et Bosh reste muet face à l’OPJ. Le noir & blanc contrasté dans le clip de Benjamin Auriche couronne le tout.

Durant sa tournée médiatique, Bosh a confié avoir hésité à supprimer Djomb de la tracklist. Aller au bout de cette idée aurait été « une grave erreur ». Ce hit a amené à l’artiste reconnaissance, disque d’or et visibilité sur sa musique. Ses propos sur ce single confirme l’idée qu’il ne se contentera pas de faire ce genre de titres à l’avenir. Bosh devrait sûrement profiter de cette exposition pour envoyer de la nouveauté dans les semaines à venir… ses disques durs doivent être déjà bien remplies, le 16 n’en doute pas.