S.PRI NOIR, MISTER V & DOSSEH, LA FOUINE

DYSTOPIA – S.PRI NOIR

DYSTOPIA – S.PRI NOIR

            De retour sans jamais vraiment être parti. Les featurings et les différentes collaborations avec des marques auront fait patienter le public d’S.Pri Noir. Comme il a pu le dire : « Dystopia est un récit dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’elle empêche ses membres d’atteindre le bonheur. Une utopie qui vire au cauchemar. »

            Il était attendu depuis Masque Blanc en 2017, le rappeur du 20e arrondissement, signe un retour d’une très grande classe avec Dystopia. Réalisé par Benoît Marzouvanlian , Jonas Brisé & S.Pri Noir lui-même, le visuel offre un retour post-apocalyptique du rappeur dans la ville parisienne. Entre un ensemble de couleurs froides, réchauffées par les flammes du désastre, le monde idéalisé par les enfants est devenu un cauchemar par les adultes. Des explosions, des armes à feu, un ciel menaçant et un S.Pri Noir à cheval, le parallèle avec Walking Dead semble évident. Mais c’est l’aspect très politique qui ressort à travers la force des enfants. Une notion mélangée entre l’innocence des enfants par leur force et l’idée qu’ils représentent le futur et qu’ils se doivent de protéger le monde qui tombe dans un cauchemar sans fin. Par ailleurs, on peut y établir un parallèle avec les violences faites en Afrique et qui intéressent peu les sociétés occidentales. Bref, tellement de visions possibles pour un clip qualifiable de chef d’œuvre. 

            S.Pri Noir a toujours accentué l’aspect visuel de ses productions musicales pour ne jamais en avoir honte ou avoir des regrets. Son retour s’accompagne d’un futur album, dont la date sera bientôt fixée. 

GANG – MISTER V & DOSSEH

GANG – MISTER V & DOSSEH

Pour son nouvel album intitulé MVP, Mister V s’est entouré de très beaux noms : PLK, Jul et Dosseh. Le jour de la sortie, Yvick a livré le clip de ce featuring réalisé par Frederic de Pontcharra (co-réalisateur du clip de Mosaïque solitaire de Damso). Plus de deux ans après son premier album, l’artiste grenoblois laisse sa mythique Fiat Panda pour confirmer son étiquette de rappeur et se balader à bord d’un Monster Truck bien plus imposant.

L’environnement dans lequel est tourné le clip est un véritable terrain de jeu pour les amateurs de cylindrés et de drift. Entre un imposant Monster Truck, une Mercedes trafiquée et plusieurs autres voitures et motocross, Mister V ne pouvait être accompagné que par son gang, ici Dosseh et les membres de MQEEBD, sans oublier les figurantes. Le réalisateur a parfaitement respecté la dynamique initiée par le morceau, même le Monster Truck fait du Wheeling. Pneus enflammés, fumée colorée, drift et voitures écrasées, une référence à la série cinématographique Transformers, comme à travers la cover de l’album. Les calligraphies japonaises rajoutées à la production nous renvoient à Tokyo Drift, troisième film de la série Fast and Furious. Enfin, toute cette ambiance se rapproche – volontairement ou non de la part des artistes – du Gang Gang américain, les Jackboys et Sheck Wes. Quoi qu’il en soit, notre Gang grenoblois n’a rien à leur envier.

Avec des featurings percutants, et certains titres très intéressants, l’album de Mister V mérite d’être écouté avec attention. A noter que tout son travail est effectué en totale indépendance, avec une équipe déterminée.

PREMIERE FOIS – LA FOUINE

PREMIÈRE FOIS – LA FOUINE

Pour accompagner la sortie de son nouvel album Bénédictions, le rappeur de longue date, La Fouine, a dévoilé le titre Première Fois, accompagné de son clip. Réalisé par Benjamin Auriche, c’est un véritable retour au source dans la carrière et dans la direction artistique du rappeur. Comme une ballade dans sa ville natale Trappes, La Fouine « rappe comme si c’était la première fois ».

Tout de noir et de blanc très contrastés, les premières images survolent le quartier du rappeur. Seul avec un piano sur le toit d’un bâtiment, Laouni le surplombe. Le réalisateur a capturé de beaux moments de vie et met à l’honneur les habitants de la ville, des jeunes en bas des tours aux plus anciens faisant le marché. C’est dans les rues de cette ville que l’artiste a fait toutes ses premières fois décrites dans son morceau. Plus encore, il semble ici très éloigné de toute la luxure et de tous les excès de sa vie d’artiste. Pas de chaines en or ni de gros cylindrés, La Fouine se montre assez sobre. Tous ces éléments font que le clip est une réelle valeur ajoutée à ce titre. 

Bénédictions ne sera pas le dernier album de La Fouine, comme il l’avait annoncé à travers un tweet. Il est revenu sur cette affirmation et a rassuré ses fans. Laouni veut, encore et toujours, marquer le rap français.