ALPHA WANN, PRINCE WALY & ROMÉO ELVIS

CASCADE REMIX – ALPHA WANN

                  Après avoir dévoilé le chef d’œuvre Une Main Lave L’Autre (lien article) en septembre dernier et avoir craché ses flammes à travers sa tournée, le Don dévoile le jour de la dernière date de sa tournée hivernale le clip très estival de Cascade Remix. Il s’agit d’un des morceaux ayant reçu le plus de retours positifs, certaines sources évoquent qu’il s’agirait du remix d’un feat avec Nekfeu jamais dévoilé, cette hypothèse pourrait se justifier entre autre par la référence à 1995 dans le pont.

                  Alpha Wann dévoile de nouveau un véritable chef-d’œuvre produit par Diabi, comme à son habitude dans un clip voué à l’esthétique. Nous pouvons tout d’abord percevoir ce son comme une vision d’ensemble et personnelle sur sa carrière, énonçant ses regrets et ses acquis. Puis une seconde partie beaucoup plus égotrip où l’on retrouve une plume plus aiguisée « Kickeur roi, carré d’as, les artistes aiment parler d’argent les banquiers aiment parler d’art ». C’est sans surprise que le clip est réalisé par Syrine Boulanouar, fidèle réalisateur d’Alpha ou encore Sneazzy (N17Skurt Cobain). Le rappeur se dévoile sous plusieurs plans finement choisis en parallèle de certaines lyrics, il se montre minuscule dans plusieurs scènes d’une vie idéale et luxueuse qu’il vit le temps de 2min36. Cette ambiance exotique et vacancière est contrastée par le teaser final de Contrex, où l’on retrouve Philly Phaal allongé sous un textile Don Dada, prochain clip ? Affaire à suivre.

PRINCE WALY – DOGGY BAG

                  Il aura fallu pas moins de 2 ans et demi à Prince Waly pour sortir son nouveau projet BO Y Z (lien article), composé de huit titres où l’on retrouve Alpha Wann, Tengo John, Loveni ou encore Enchantée Julia et Feu Chatterton. Souvent comparé aux rappeurs des années 90 par son flow et son apparence nineteens comme l’a très bien souligné Mehdi Maïzi lors de son interview sur OKLM concernant le groupe du Prince : Big Budah Cheez avec son ami Fiasko.

                  C’est le 1er Mars qu’il sort le clip de Doggy Bag, un morceau inspiré de l’incontournable film de gangster : Menace to society. Le clip fut tourné à Londres par Valentin Petit est reste dans la lignée de Marsellus Wallace à la fois pour son atmosphère et surtout cette qualité visuelle. Il n’en est pas moins un de nos préférés en 2019. Ce dernier met en scène Waly dans le rôle d’un OG, qui se fait voler son Doggy Bag dans une cabine téléphonique. C’est alors qu’il entreprend une vengeance sur ses trois agresseurs. Il poursuit et plaque le premier sur l’asphalte afin de lui couper un doigt avec un coupe cigare, le second fini étouffé dans un appartement, Waly reste indifférent à la scène comme un vrai gangster. La scène de fin est une fusillade qui a lieu dans une épicerie, l’OG tire sur le troisième et récupère enfin son précieux Doggy Bag, au contenu surprenant…

MALADE ROMEO ELVIS

                  Avec une annonce de la saison des amours chez les crocodiles avec Lacoste et l’homme qui fait l’amour aux crocos, accompagné de son premier album solo Chocolat pour le 12 avril prochain, la carrière de Roméo Elvis prend un tournant important, un tournant qui l’emmènera remplir l’AccorHotels Arena (Bercy, ndlr) le 26 mars 2020. 

                  Ce premier album Chocolat qui se fera quand même avec le Motel sur certains morceaux, a connu quelques pochettes humoristiques postées sur les réseaux avant d’officiellement connaître sa cover officielle où l’artiste apparaît grimaçant devant un fond épuré jaune. Un clin d’œil certains aux pochettes aux fonds épurés roses pour Flip et d’un bleu-vert pour Jeannine de son ami Lomepal. Par ailleurs on peut faire un nouveau rapprochement, avec le morceau Trop Beau de ce dernier, avec le premier extrait de l’album : Malade, un titre mélancolique d’un crocodile amoureux dévasté. 

                  Ce magnifique morceau clippé où l’on retrouve Tony Datis à la réalisation du clip et Vladimir Cauchemar & Eazy Dew à la production fut tourné en Ukraine début février. Il illustre parfaitement l’état de Roméo, à travers une ambiance terne, seul dans le noir comme seul sans la femme pour laquelle il voue une certaine dépendance. Les paroles énoncent aussi un partage entre son égo «T’écoutes mes textes, j’en suis certain car les jalouses sont toutes les mêmes» et son amour «Sous mes airs, j’en souffre encore, courant d’air dans parcours en or, avec qui tu sors ?» qui vient faire éco aussi au très bon morceau Jaloux de Morale 2Luxe.