MAES, HAMZA & HEUSS L’ENFOIRÉ

  • MAMA, Maes

                  Mama est issu de premier album intitulé Pure du jeune rappeur de Sevran : Maes. En effet après deux mixtapes dont une sortie pendant son séjour en maison d’arrêt, il dévoile Pure qui s’est vu certifié disque d’or. Dans cet album on peut retrouver le featuring avec Booba, Madrina, qui s’avère être un des plus gros succès de 2018 et qui a réellement porté l’album. Un album où il évoque sa vie, son passage en prison et la vente de drogues tout cela sur de belles prods planantes qu’il aime contraster parfois avec sa qualité de kickeur.

                  Dans le morceau Mama, les thèmes abordés dans l’album sont tous évoqués, dans les couplets, il évoque son train de vie et les doutes face auxquels il fait face chaque jour. Le refrain, est une dédicace envers sa mère (d’où le titre, ndlr) et les conseils que celle-ci lui donnait étant jeune et qu’il n’a pas suivi. On peut donc ressentir une certaine mélancolie dans le son, ce qui est mis en avant par la prod et par un clip est réalisé entièrement en noir et blanc. Ses paroles concernant son train de vie sont mises en avant par le milieu choisi par le clip : un quartier, où il côtoye ses galères, ses amis et ses problèmes avec la police. Un clip qui est une véritable pépite aux yeux de 16 Mesures qui avait déjà fortement apprécié la seconde track de son premier album. 

  • Paradise, Hamza

                  Un petit saut par la Belgique où Hamza tente de nous envoyer au Paradise avec son nouveau morceau aux ambiances estivales que ce soit au niveau de la musicalité ou du clip. Encore une fois Hamza fait preuve d’un égotrip maitrisé, la prod donne des envies de vacances et d’évasion du quotidien et son flow pourrait le faire passer pour un pur américain. Ca faisait un petit temps qu’on entendait plus parler d’Hamza, son dernier projet 1994 avait connu un succès très honorable, mais avec ce morceau, il annonce un nouvel album qui sortira le 1er mars 2019 dans lequel on retrouvera SCH, Oxmo Puccino et Christine and the Queen.

                  Pour parler du clip, il correspond tout à fait à l’ambiance du morceau et d’Hamza. Les couleurs y sont chaudes : beaucoup d’oranges, rose pale,… Les lieux font penser aux déserts californiens, certaines parties du clip sont filmées avec un effet VHS rendant le clip old school. Et comme à son habitude le flow est vraiment soigné, on peut par exemple apercevoir une pièce de chez Prada au début du clip. En conclusion que ca soit avec le morceau ou avec le clip, Hamza montre encore que c’est bien lui le plus américain de ce game, et que son album Paradise se fait désirer. 

  • L’enfoiré, Heuss L’enfoiré

                  Comme nous vous l’avons expliqué dans notre analyse « Heuss L’Enfoiré toujours En Esprit » à lire ici, l’année 2018 et sa rencontre avec Fianso ont définitivement lancé la carrière d’Heuss L’Enfoiré, ce qui lui permis de dévoiler son premier album : En Esprit. Parmi les nombreux morceaux clippés notre préféré reste celui de L’enfoiré. Ce morceau comme ce clip résume assez bien l’univers d’Heuss L’enfoiré car c’est un storytelling sur un jeune dealer de banlieue. Même si on n’a pas énormenent d’informations sur son passé, le clip suppose un certain vécu par le rappeur, malgré l’utilisation de la 3ème personne. Un morceau où Heuss découpe la prod avec des rimes tranchantes qui ne laisse pas de places à un potentiel refrain.

                  Comme dit précédemment, le clip permet de se mettre dans la peau d’un jeune dealer ou plus précisément d’Heuss l’Enfoiré lui-même. Il commence au réveil, ensuite on le suit dans sa cité où il se passe certains trafics, après ça il retrouve ses grosses moulas dans un café, sans oublier le passage à l’épicerie. Tout ces passages sont entrecoupés par des scènes où il rap avec ses gars face caméra. Le rendu est vraiment intéressant et est carré comme le nord de la Corée.