L’OR DU COMMUN, ROMÉO ELVIS, JOK’AIR & LES FRÈRES SCOTCHS

  • VRAIL’Or du Commun, Roméo Elvis

                  Un morceau 100% belges où le trio de L’Or du Commun a convié un ancien membre du groupe, Roméo Elvis. Vrai, est un des deux featurings issus de Sapiens, un album carré et bien construit, dont l’autre featuring était assuré par Isha sur Nos Gènes

                  Concernant le clip de Vrai réalisé par Teva Vetea, on y découvre une ambiance sombre où seuls les visages des rappeurs sont mis en lumière. Sur certains plans, Loxley, qui introduit le morceau, se voit les yeux cachés par des mains extérieures, qui pourraient être interpréter à la fois pour ne pas faire face à la société : « Oui, je me pose des questions depuis le jour de ma naissance
Est-c’que ce monde est sérieux, t’façon j’ai pas d’choix que d’acquiescer 
» ou encore par la peur de l’avenir : « L’avenir fait peur mais on arrive à vivre sans l’assumer ». Le second couplet est pour Swing, qui dans sa gestuelle fait refléter ses talents de danseurs sur la prod de Vax1 (producteur familier au groupe, qui a notamment produit Léon et Homosapiensndlr). On retrouve à nouveau les mains mais cette fois sur ses oreilles, qui pourrait faire référence cette fois aux haters : « La réussite crée toujours des envieux ». Pendant ce temps, Roméo Elvis se fait toucher par une multitude de main en référence au public. Primero conclu le morceau, avec cette fois les mains sur sa bouche, mais par-dessus elles, on retrouve une autre bouche, comme s’il était empêché de rapper mais que son instinct et son envie restaient plus forts. Dans les trois couplets, les mains représentent les trois singes de la sagesse qui est un symbole asiatique prônant le bien car ces trois singes signifient : « Ne pas voir le Mal, ne pas entendre le Mal, ne pas dire le Mal ».

  • SCARLAJok’air

                  Après son premier album Jok’Rambo sorti en première partie de 2018, Jok’air c’était fait assez discret par la suite mais nous nous doutions qu’il n’était point inactif pour autant. Et c’est en ce début d’année 2019, qu’il revient avec Scarla, un nouveau morceau qui forme le premier extrait de son futur projet. 

                  Le morceau, qui est un vrai son de scarla (lascar en verlan, ndlr), colle vraiment bien avec le titre par son côté très énergétique et très égotrip. Le clip réalisé par la Sucrerie comporte un filtrage noir et blanc pour donner un aspect retro. Par ailleurs, le visuel choisi par notre lascar, ex-membre de la MZ, est accompagné de scènes de violences. A l’instar de Renaud ou du méchant Lobo dans Superman, on retrouve un Jok’air sapé d’une veste en cuir et des lunettes, qui font de lui un réel bad boy. Il se balade dans les couloirs de ce qui s’apparente être une boîte avec des bureaux en poussant et frappant brutalement un peu tout le monde, il va même jusqu’à rentrer dans les bureaux pour tout casser, encore une fois ça donne une image agressive au clip et au son. Le reste du clip reste tout aussi violent, voir plus, car Big Daddy n’est plus le seul à se battre mais tout le monde se rentre dedans. Un morceau qui annonce plutôt un futur projet : Sex, Drug and Rock N’Roll, qu’on hâte de découvrir. 

  • LA NUITLes Frères Scotch

                  Le duo composé de Lekas et Noskro ont dévoilé leur premier clip de l’année 2019 qui amorce l’arrivée bientôt d’un nouveau projet. Les deux rappeurs sont proches du collectif l’Entourage, ce qui leur a permis notamment de réaliser un morceau avec 2zer (membre aussi du S-Crew, ndlr) intitulé Médaille en fin d’année dernière. Les Frères Scotch entament cette nouvelle année avec un morceau mélodieux intitulé la Nuit. Le son reflète les termes propices aux pensées nocturnes entre le regret, la remise en question ou encore la nostalgie. Le petit plus est donc ce côté mélodieux et cette prod à la fois planante mais aussi entrainante. Un son qui peut donc s’écouter la nuit, en roulant, mais aussi avec un rayon de soleil. 

                  Le clip se déroule bien évidemment à l’heure où le soleil s’est déjà couché. Les deux rappeurs sont à l’arrière d’un camion éclairé, passant du rouge au bleu. Lors du refrain, on les voit « tourner dans la ville » avec le camion et des quads, ce qui fait écho aux paroles de ce même refrain. En conclusion, le clip est intéressant car il arrive à coller avec le thème du son mais ils ont réussi aussi à ne pas rentrer dans un cliché des rappeurs trainant dans une ville tard la nuit, un cliché que certaines télévisions françaises aiment bien voir pour dresser un faux portrait du rap.