Gangsters, braquages, belles voitures, belles femmes, tant de sujets connaissant multiples spéculations de la part des rappeurs français. Parfois ces sujets sont évoqués à travers une saga de jeux vidéos devenue incontournable : GTA. 16 Mesures va vous explquer en quoi GTA braque le rap français depuis plusieurs années. 

CONNAÎTRE GTA

            Même si vous êtes loin des jeux vidéos, GTA ou Grand Theft Auto, doit forcément vous parler. Le jeu vidéo produit par Rockstar Games ne se résume pas qu’à son titre de « vol de voiture ». En effet, pour résumer le jeu en trois mots : Sex, Drug and Rock’N’Roll. Sex pour les relations avec la gente féminine et la volonté de domination des personnages masculins, drug pour les centaines de trafics et magouilles et Rock’n’roll pour l’instabilité des personnages qui les poussent à réaliser des actes aussi fous que dangereux. 

            Des véritables mondes ouverts avec des villes fictives modelées à partir de villes américaines. Le jeu s’est développé au fil des années et au fil des volets depuis 1997. Entre braquages, jeux d’armes, violations des droits et frimes, personnages, le jeu présente dans son contenu une variation de punchlines possibles. 

BRAQUER LE RAP FRANÇAIS

            Avant d’entrer dans l’esprit du jeu et dans notre tri parmi les références, les développeurs Rockstar Games ont eu le droit a leur punchline. Cette dernière date de mars dernier dans un couplet d’Alpha Wann sur le morceau Cigarette 2 haine d’Infinit’ : « MVP dans le All-Star Game, je sors le grand jeu comme Rockstar Games ». Les développeurs sont aussi derrière le célèbre Red Dead Redemption, un autre grand jeu vidéo à monde ouvert. 

            Bien entendu, le nom de la saga a un lot de punchlines très conséquent. Les plus connues ont été formulées par Booba. On peut les entendre dans Friday « Tu nies les faits mais j’étais là, t’as 6 étoiles dans GTA » Talion « J’ai passé mon adolescence comme dans GTA San Andreas » ou encore dans Abracadabra « Là d’où je viens, on choisit la facilité, Comme dans GTA, code crédit illimité »

            Un autre artiste a braqué ses textes de références à GTA, c’est Jul. Chaque album du rappeur marseillais contient ses punchlines au jeu de Rockstar Games. Il brûle les feus dans le morceau La Classe, il a les cinq étoiles dans Ailleurs et va jusqu’à s’embrouiller avec un pote dans le morceau Je ne veux pas partir, car ce dernier préfère jouer à Fifa. 

            D’autres acteurs du rap français ont offert des punchlines succulentes pour des raisons différentes : Bigflo & Oli dans Gangsta ont raté leurs vies à force de jouer, Nekfeu dans U.B veut faire un carnage de hipsters, Hugo TSR compare son flow à une mitraillette dans Autour de moi ou Doums dans l’Art et la manière « appelle son chauffeur comme dans GTA ». Néanmoins la plus belle punchline revient à Aladin 135 dans un freestyle : « Identifié suspect comme un keuf qui joue à GTA ».

ENTRER DANS L’UNIVERS

            Alors que certains artistes, comme Laylow, s’inspirent de l’univers du jeu-vidéo pour forger le leur, au point d’avoir un extrait de la radio fictive du volet GTA Vice City dans Mieux vaut pas regarder, Pt.1, d’autres rappeurs vont véritablement prendre des éléments du jeu pour imager leurs textes. 

« Dans sa tête, c’est GTA San Andreas ou bien Vice City » – L’Enfoiré, Heuss l’Enfoiré

            Les éléments les plus repris dans l’univers du jeu se sont les noms des villes. Alors que le GTA III, n’obtient qu’une mention de sa Liberty City dans Pigeon de Booba, c’est surtout la ville de Vice City du GTA éponyme qui va connaître son succès dans les textes. D’abord un morceau de Mister V ou de Laylow, le nom de la ville va être prononcé par Jul dans Les temps changent comme les gens, Swift Guad dans Skyzophrène, ou encore chez Hugo TSR, Sexion d’Assaut, Take a Mic, … Cette explosion de références, c’est en raison de l’incroyable impact qu’à eu le jeu sur une génération. 

            Les volets suivants vont donc connaître aussi leurs références car la saga s’est installée comme une incontournable des jeux vidéos. D’abord San Andreas et sa ville chez Jul, 13 Block ou Diddi Trix dans Chien d’la casse. D’ailleurs ce morceau est issu du projet Trix City, lui-même inspiré des noms de villes de la saga. Enfin, le GTA V inspiré de Los Angeles a explosé tous les records de ventes par sa qualité. La ville de Los Santos se retrouve chez Gradur dans son titre éponyme ou encore chez Nekfeu dans Paire d’As avec Dadju : « Quand j’suis à Los Angeles, c’est Los Santos »

            Là où Prime a fait référence au célèbre « Ah shit, here we go again » de GTA San Andreas dans Hiwigo, il y a peu de références aux personnages mise à part Trevor du dernier GTA en date, qui a un caractère et une philosophie de vie particulière. On le retrouve chez Lorenzo, Naps et 4 Keus Gang. Bien que le dernier GTA ait explosé tous les records, il contient peu de références mais risque à l’avenir d’en connaître avec la nouvelle génération qui a grandit avec ce dernier. Et en attendant le prochain dont la date de sortie se fait aussi attendre qu’Ultraviolet d’Ateyaba, on vous laisse vous replonger dans le monde ouvert le plus abouti de l’univers gaming.