Alors que le mélange Youtube et Musique peut créer certains débats sur la qualité ou le sérieux de son contenu, Mister V est surement l’artiste qui aura fait pencher la balance du bon côté. D’abord avec Double V, c’est avec MVP que Mister V se devait de confirmer son statut de rappeur.
Connaître Mister V
On peut retracer le parcours de Mister V en évoquant son passé sur Youtube, son humour, sa présence dans le Woop ou encore ses premiers films, mais pas dans cet article. Yvick Letexier, ou Mister V, est un artiste grenoblois né en 1993. Passionné de basket, l’artiste qui aurait voulu être pro dans le basket mais que la vie a vite stoppé, a fini par avoir son morceau Saint Laurent avec Rowjay dans le dernier NBA.
Mister V a la faculté de détenir de nombreux visages artistiques, mais il a quand même fallu un moment pour que le public les dissocie véritablement. Un moment, ou, un album : Double V sorti en 2017. 14 titres variés qui formaient une sorte d’introduction générale à la carrière, une introduction certifiée platine quand même. Avec quelques titres entre temps, le public attendait le retour d’Yvick, un retour qui devait confirmer son nouveau statut.
Analyse de MVP
Un mélange d’excitation et d’appréhension tournait autour de MVP, car malgré un excellent retour sur Double V, le statut de « Mister V : rappeur » allait être relancé avec un nouvel album. Ce dernier qui composé de 18 titres, trois invités de qualité, une superbe cover de Fifou rassemble les meilleurs éléments pour un album de grande qualité.
La première claque s’effectue avec l’intro Clinton. L’ambiance oppressante du morceau qu’on retrouve aussi dans On y est, fait plonger l’auditeur dans l’album de la meilleure façon possible. Ce dernier est alimenté par l’excellent single qui annonçait l’album : Jamais en featuring avec PLK. Le morceau est déjà certifié « or ». Dans l’aspect très égotrip et kickeur de l’album on retrouve également Femme de ménage, Vert et Miami Heat.
L’un des thèmes souvent abordé dans l’album reste la célébrité et le monde qu’elle comporte. Mais bien qu’elle lui fait connaître de nombreux avantages, elle peut parfois être pesante ce qu’on retrouve dans les somptueux et mélodieux Tuto Bem et Vice City. Entre une remise en question de son statut, l’oppression qu’elle suscite et ses vices, Yvick ont a peut-être affaire au deux meilleurs titres de l’album.
Enfin, c’est ce qu’on aurait dit s’il n’y avait pas les deux autres invités. Le featuring avec Jul pouvait susciter les multiples clichés et appréhensions ridicules par le public, pourtant Pirelli est une véritable pépite musicale. Cela en est de même avec le très percutant Gang avec Dosseh. Les trois invités sont venus posés sur l’album de Mister V avec beaucoup d’humilité et de respect musical, appuyant ainsi le statut rappeur d’Yvick.
Bien que certains morceaux comme Moulin Rouge, Kung Fu et Payakaroon nous ont laissé perplexe, Yvick a prouvé qu’il était un artiste assez novateurs et hétérogènes dans ses choix de prods, ses mélodies et ses flows comme sur Boogie ou encore Lidl.
Pour finir, tout au long de l’album, Mister V se livre beaucoup plus sur l’amour avec quelques punchlines mais surtout avec quelques morceaux. D’abord d’une façon assez lointaine avec Menace, mais également sur les peines de cœur dans Titanic. Néanmoins le plus beau morceau reste le dernier. En effet, la véritable déclaration d’amour est faite pour sa grand mère dans le morceau Facetime. Une grande mère qu’il chérit. Yvick démontre tout l’amour qu’il a pour elle en dévoilant sa peur qu’elle ferme un jour les yeux et donc qu’elle ne décroche plus à ses Facetimes.
Pour conclure, avec ce deuxième album, Yvick a démontré une nouvelle fois la qualité de sa musique. Mais contrairement à Double V, ici, MVP a fait passé le rappeur grenoblois dans une autre dimension grâce à ses recherches musicales. Un pas de plus pour un album qui connaîtra forcément de multiples certifications, mais qui permettra à Mister V de se produire sur scène dans une tournée des Zentihs en fin d’année.